Fukushima : glaçants aveux du responsable de la centrale

Dans un entretien accordé le 2200 décembre à l’Agence Associated Press,

le responsable de la réparation de la centrale de Fukushima a avoué qu’il

était dans l’incapacité de prévoir quel serait le coût de la mise en sécurité

des installations, et de fixer une date pour que les réacteurs fondus

cessent de menacer la santé des salariés de l’entreprise et les habitants de

la région alors que les bâtiments accidentés continuent à polluer les sous

sols et l’atmosphère.

Masuda Naohiro a même ajouté qu’il ignorait si, quand et comment les

nouveaux robots pourraient réussir à explorer les débris des réacteurs

fondus pour faire le point sur la réaction qui se poursuit en dégageant une

chaleur d’environ 100° et des émanations radioactives. Il a également

reconnu qu’il devait faire face à une véritable « zone de guerre ». Toutes

déclarations qui contrastent avec les affirmations du gouvernement

japonais répétant régulièrement que la situation est entièrement sous

contrôle.

Le responsable de la Tepco, la société propriétaire de la centrale, a

précisé que les ingénieurs ne savaient même pas où se trouvaient les

débris des réacteurs ni comment il serait possible de les extraire. Il ignore

également si les travaux nécessaires pourront être commencés avant une

dizaine d’années. Avec cette précision :

« Une nouvelle science devra être inventée pour commencer le

nettoyage et il faudra pour cela prendre en compte les risques courus

par les salariés et l’environnement. »

D’autant plus que des éléments radioactifs continueront à fuir dans les

nappes souterraines, dans la mer et dans l’air.

Des aveux qui contredisent radicallement les propos rassurants et les

mensonges proférés par des responsables de la centrale lors de la visite

des installations et de la région par Politis à la fin du mois de septembre

dernier. Des propos de « propagande » que démentaient d’ailleurs la

plupart des analyseurs automatiques de radioactivité mis en place sur le

chantier, les combinaisons spéciales portées par de nombreux techniciens

et l’abandon sur place de centaines de voitures et d’engins de chantiers

fortement contaminés.

En conclusion Masuda Naohiro, qui travaille depuis 30 ans pour la Tepco,

a assuré que, désormais, il annoncerait aussi bien les bonnes que les

mauvaises nouvelles. Mais, pourtant, il n’a rien dit sur la bonne vingtaine

de millions de tonnes de déchets radioactifs entassés sous de simples

bâches dans la campagne environnante…

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